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“15 à 20% du territoire couverts par la 5G d’ici fin 2020”

Dans le grand auditorium de RadioFrance, Jérôme Colombain, journaliste spécialiste de l’actualité des technologies à France Info, a interrogé Stéphane Richard, PDG d’Orange sur les nouveaux usages de la 5G, un sujet crucial pour le développement de la VR/AR en France et partout dans le monde : nous avons tendu l’oreille. Retour sur notre couverture du festival Médias en Seine qui se déroulait le 8 octobre au sein des locaux de Radio France et du journal les Echos.

La 5G : un débit multiplié par 10 pour des usages en temps réel

“Non, je n’ai pas encore de téléphone 5G dans la poche.” C’est ce qu’indique Stéphane Richard en préambule de cette rencontre. En effet, selon le PDG du groupe, “Orange lancera une première offre commerciale au cours du printemps 2020” et seuls “15 à 20% du territoire seront couverts d’ici à la fin de cette même année”, commente-t-il. Le déploiement se prolongera en 2021 et 2022.


15 à 20% du territoire seront couverts par la 5G d’ici à la fin 2020

Stéphane Richard, PDG d’Orange

Stéphane Richard précise que “la 5G, multipliera les débits les plus élevés actuels de la 4G par 10, et par conséquent augmentera le débit moyen. Ainsi, cette nouvelle technologie permettra d’accéder à des usages en temps réel, avec une latence quasi nulle et une immédiateté de service”. Des activités très utiles selon le patron de l’opérateur pour des domaines comme la voiture connectée ou la médecine à distance complète-t-il.

Choisir son angle de vue lors d’une compétition sportive

Pour illustrer les usages possibles, le PDG d’Orange, projette une vidéo promotionnelle de la 5G pour montrer comment nous consommerons les images dans les stades. Un challenge qui est bien mondial, car Hannes Ametsreiter, directeur général de Vodafone Deutschland, poursuit le même objectif.

L’exemple des usages de la 5G dans un stade (C) Orange – couverture d’un événement international

Ainsi, des drones capteront les événements sportifs en direct. Alors, nous pourrons choisir les images qui nous seront diffusées tout comme les angles de vue. Si nous ne sommes pas dans le stade, nous pourrons “grâce à la réalité virtuelle, courir le marathon de New-York dans notre salon” précise Stéphane Richard. Le tout au milieu des athlètes.

Vers l’objectif du “zéro latence” et un accès à tous

“La 5G va permettre des débits dix fois plus élevés que la 4G”, a également affirmé Stéphane Richard. “Cela va permettre des usages en temps réel, le temps de latence est considérablement raccourci avec la 5G. Il est quasiment nul. Tous les usages à distance qui supposent une immédiateté seront possibles”.

Stéphane Richard rappelle qu’avant de partir dans une course effrénée vers la 5G, il est nécessaire de fournir une couverture à tout le territoire français. En effet, conformément au cahier des charges du régulateur et pour les zones rurales, “Orange vise à couvrir les zones blanches pour la 4G”. Il informe que “5000 sites sont répertoriés”. Combler les zones non couvertes par la 4G et déployer la fibre sont des priorités.

Quel changement pour les médias ?

“Quand vous ferez une interview quelque part dans le monde, vous n’aurez plus de décalage avec le studio”, a assuré Stéphane Richard. Autre nouvel usage qui pourrait voir le jour : la consommation du sport. “Elle va totalement changer”, explique-t-il. Le déploiement se fera tout d’abord dans les agglomérations. “La 5G sera un substitut à la fibre dans les zones non éligibles”, commente-t-il.

Stéphane Richard annonce que “la première 5G sera lancée en Roumanie dans 15 jours”. L’Espagne et la France suivront. Aurons-nous tous un portable 5G dans la poche dans un ou deux ans ? “Je ne crois pas”, a confié Stéphane Richard. Tout d’abord car déployer un réseau de nouvelles antennes est “complexe et couteux”, mais aussi pour des raisons capacitaires.

“Aux USA, 75% des vidéos sont consommées sur mobile”

“En comparaison à l’an dernier, le volume de données échangées sur le premier semestre 2019 est en hausse de 50% par rapport à l’année 2018 complète”. Dans un espace temps raccourci, nous avons multiplié notre consommation de données par 30 ou 40. Le déploiement de la 5G doit être accompagné pour ne pas assister à une saturation des réseaux.

Stéphane Richard explique “qu’aux USA, 75% des contenus vidéos sont consommés sur smartphones”. Si en France, la consommation sera facilitée par la fibre, “dans le futur tous les canaux seront nécessaires”. Ainsi Orange scrute les usages à l’international : “La Corée du Sud possède déjà les deux technologies”, expose le patron d’Orange. C’est un système complémentaire pour les 2,5 millions d’utilisateurs coréens. “Nous regardons également les marchés comme le Japon et les usages en Europe du Nord.”

La 5G sera un “appel d’air à la production de contenus”

Si le PDG d’Orange expose que “les contenus seront de la responsabilité des plateformes”, il répond à la salle que ce sera “une opportunité de consommer du contenu vidéo [ou immersif, ndlr] de meilleure qualité”.

S’il ne sait pas à qui profiteront ces nouveaux modèles économiques, il énumère une offre croissante : “Netflix, OCS, Disney , véritable tsunami avec un excellent positionnement prix et contenu”, ou encore “Amazon et Time Warner””.

Encore plus d’ondes ?

Sur la question des ondes potentiellement nocives pour la santé, Stéphane Richard soutient qu'”il faut rester vigilant”. Il est nécessaire, selon lui de “continuer à mener des études”, notamment sur les nouvelles fréquences qui seront utilisées pour offrir ce nouveau service : les fameux 26 Ghz.

Le PDG convient “qu’il y a une vraie sensibilité sur le sujet”. La 5G va réveiller cette sensibilité. Les études connues ont conclu à l’innocuité des ondes. Si certaines personnes sont électrosensibles, pour le reste de la population, “il n’y a pas d’évidence de risque” a-t-il relaté.

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