
Une des missions de AMVALOR est d’identifier les besoins des entreprises en matière d’innovation.
Crédits photos : AMVALOR
Acteur décisif de la recherche et de l’innovation autour des technologies immersives, AMVALOR est exposant au salon sur la VR/AR Laval Virtual du 9 au 11 avril 2025. L’institut de recherche, implanté partout en France, présentera ses missions et ses actions pour connecter le monde de la recherche avec les entreprises. Nombre d’étudiants seront aussi présents pour échanger sur les formations proposées autour de la réalité virtuelle et de la 3D. Nous avons discuté avec Benjamin Poussard, Ingénieur de recherches et responsable AMVALOR à l’Institut Arts et Métiers de Laval.
Pouvez-vous présenter votre entreprise ?
AMVALOR est le promoteur des activités de recherche partenariale d’Arts et Métiers. Cette société favorise les relations entre les laboratoires et les entreprises en quête de solutions technologiques, de compétences en recherche et en transfert industriel, et de formations pour leurs projets innovants. C’est une structure qui renforce la cohérence entre les activités scientifiques et de valorisation d’Arts et Métiers et donne ainsi une meilleure lisibilité à l’offre de compétences du réseau Arts et Métiers, implanté sur le territoire.
Le premier rôle de AMVALOR est d’identifier les besoins des entreprises, en matière d’évolutions technologiques et d’innovation. Ensuite, elle mobilise les équipes scientifiques techniques et pédagogiques d’Arts et Métiers pour faire émerger les réponses adaptées. La filiale peut s’appuyer sur les 15 laboratoires de recherche de l’école pour mener des collaborations de recherche partenariale, des prestations d’études, des mesures et essais, des opérations de veille technologique, ou organiser des journées thématiques. Elle assure la coordination, le montage et le pilotage des projets. Un autre volet majeur d’AMVALOR est d’encourager et d’aider à la valorisation et au transfert des connaissances issues des laboratoires d’Arts et Métiers (produits, matériaux, procédés, savoir-faire) vers les entreprises, avec l’appui de ses équipes transfert et de ses plateformes technologiques.
Enfin, AMVALOR favorise l’émergence et la création de jeunes pousses par sa participation à des fonds d’investissement comme Pertinence Invest. Elle développe les activités de valorisation de la propriété intellectuelle des laboratoires Arts et Métiers (licencing, incubation de spin-off, prises de participation…) pour augmenter l’impact économique des idées innovantes issues des études de recherche menées.
Les instituts Arts et Métiers de Laval et de Chalon sur Saône sont représentés sur le salon Laval Virtual. Depuis plus de 30 ans, les équipes de recherche et de valorisation de nos instituts accompagnent les entreprises sur leur transformation numérique et leurs projets impliquant les technologies XR. Nous avons également permis à des porteurs de projets de lancer leur entreprise s’appuyant sur ces technologies.
Que proposera votre entreprise lors du salon Laval Virtual ?
Notre entreprise sera présente sur le stand A63 et présentera les activités du groupe Arts et Métiers, ainsi que les avancées du projet JENII présentant le développement de jumeaux numériques immersifs et interactifs pour la pédagogie.
Pour le groupe Arts et Métiers, nous présenterons notre triptyque d’activités : recherche, formation, innovation. Sur le volet recherche, nous vous présenterons les axes de recherche de nos instituts sur les méthodes numériques et l’expérience utilisateur. Côté formation, nous ferons la promotion du Master MTI3D et Master TEEF. Ces deux formations sont accessibles en contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation. Enfin, pour l’innovation, nous présenterons via la structure AMVALOR notre offre d’accompagnement pour les entreprises souhaitant explorer les nouveaux usages de la XR et développer leur R&D (Recherche et Développement).
Pour JENII, des démonstrations seront présentées et les différents porteurs de projets du groupe Arts et Métiers, du CNAM, du CESI et du CEA se rendront disponibles pour partager leur expertise et retours d’expérience.
Prévoyez-vous des activités ou démonstrations pour les visiteurs ?
Cette année nous mettrons à l’honneur des projets de recherche et d’ingénierie autour d’espaces thématiques.
JENII (Jumeaux d’Enseignement Numérique, Immersifs et Interactifs) sera présenté avec les dernières mises à jour des jumeaux numériques, bénéficiant des retours d’expérience des professeurs qui les utilisent dans leurs enseignements. Ce projet est en partenariat avec le CNAM, le CESI et le CEA.
Par ailleurs, AMVALOR Laval et Chalon sur Saône avec leurs partenaires le laboratoire Efectis et l’Usinerie Partners se sont associés pour imaginer et développer un outil de simulation immersive et interactive en temps réel avec retour sensoriel dans le but de reproduire l’environnement réaliste des feux de caisson. Ce projet innovant a été réalisé avec l’aide et le soutien du SDIS 71.
Les doctorants du laboratoire se relaieront pour présenter leurs sujets de thèse via des posters et démonstrations. Des sujets tels que l’incarnation et la Présence Sociale n’auront plus de secrets pour vous. Connaissez-vous le dispositif CIFRE ? Notre partenaire HRV nous fera l’honneur de mettre à disposition un dispositif Cycleo pour parler du sujet de thèse CIFRE sur les facteurs motivationnels à l’utilisation d’un dispositif immersif et interactif de stimulation physique et cognitive.
2025, c’est aussi l’occasion d’inaugurer notre plateforme de capture installée au Laval Virtual Center. Cette plateforme combinera différents équipements de capture (motion capture, capture volumétrique). Opérée par Arts et Métiers, AMVALOR et CLARTE, cette plateforme pourra accompagner vos projets de captations (préservation du geste technique, formation, éducation, culture…).
Et surprise ! Une animation en réalité mixte sera également proposée afin de découvrir nos activités sur les agents virtuels. On ne vous en dit pas plus pour le moment…
Comme tous les ans, les étudiants de notre Master MTI3D exposeront également un projet réalisé dans le cadre d’un hackathon de deux semaines. L’occasion pour vous de découvrir les compétences acquises dans cette formation et d’échanger avec eux autour d’opportunités d’emploi ou de parcours en apprentissage.
Dans cette dynamique d’innovation pédagogique, nous présentons également le nouveau Master TEEF (Technologies Emergentes pour l’Education et la Formation), en alternance. Il s’agit de former des profils hybrides experts à la fois en pédagogie (ingénierie pédagogique, neurosciences de l’apprentissage…) et dans les technologies émergentes (XR, Intelligence artificielle…), pour accompagner la conception ou le déploiement de dispositifs innovants de formation.
Quelle est l’innovation du moment de votre entreprise ?
Deux types d’activité sont au cœur de nos préoccupations. Au niveau du Laboratoire, une part de nos recherches se porte sur l’expérience utilisateur dans les environnements immersifs en réalité virtuelle. Les récentes avancées des modèles de langages nous permettent de repenser l’interaction humain-agent. Ce sujet a deux impacts sur nos activités. D’une part, des innovations technologiques doivent être réalisées pour permettre une interaction fluide avec les agents virtuels rendus intelligents, et combinant différents champs de compétences techniques. D’autre part, les impacts cognitifs qui en découlent offrent un nouveau spectre à explorer pour nos chercheurs.
Au niveau technologique, les nouvelles méthodes numériques, via le machine learning et la réduction de modèles, permettent d’envisager de nouvelles représentations et interactions avec des données complexes. Le groupe Arts et Métiers est très impliqué sur ces compétences scientifiques et techniques de la modélisation numérique à l’interaction humain-machine qui exploite ces modèles.
Dans votre secteur d’activité, comment votre solution contribue-t-elle à transformer ce domaine ?
Le groupe Arts et Métiers façonne depuis 30 ans le paysage XR français et international. Nous avons d’un côté les étudiants alumni de nos formations qui représentent une part non négligeable des dirigeants ou référents techniques des entreprises de la XR en France.
Ces anciens étudiants, formés aux Arts et Métiers, ont su exploiter leurs compétences pour créer des entreprises qui font la différence aujourd’hui, et qui exploitent la XR pour des usages pertinents. Nous pouvons citer des entreprises technologiques comme CLARTE, Light and Shadows, Pixyz, Unity, ON-X, Google, Immersion qui ont dans leurs rangs des alumni de nos formations, et également des entreprises utilisatrices comme ALSTOM, SAFRAN, DASSAULT, VINCI qui ont également fait appel à nos étudiants pour déployer ces technologies dans leurs processus.
D’un point de vue innovation, Arts et Métiers a toujours été en avance de phase sur la création de nouveaux algorithmes, logiciels ou technologies permettant les nouveaux usages de l’industrie, de la formation et de la santé. Cela a permis l’optimisation de processus industriels, la formation à des procédures complexes, et également la naissance de nouvelles entreprises outillées par des technologies dédiées à leurs processus métier.
La durabilité et l’environnement sont des enjeux de ce siècle. Comment intégrez-vous ces préoccupations dans vos technologies XR ?
La durabilité et l’environnement sont des enjeux très complexes à combiner avec la réalité du monde des nouvelles technologies. Le groupe Arts et Métiers est très sensible à ses sujets et conduit des activités de recherche et de formation sur ces problématiques, notamment via son institut de Chambéry. Nous faisons depuis le départ la promotion d’usages qui permet d’améliorer une situation, de réduire les risques pour la santé des utilisateurs, ou de réduire l’utilisation de matières premières.
Nous avons été parmi les premiers à réaliser des démonstrateurs pour la formation des pompiers, limitant la quantité de combustibles à utiliser dans le cadre de la manipulation des extincteurs ou l’identification des fumées. Nous avons également développé des solutions de scan et de formation immersive, qui permettent à des utilisateurs une optimisation de la consommation de matériaux, et également proposé des processus de conception globale et production locale, outillés par la XR, et permettant de réduire l’empreinte carbone d’un projet de fabrication sur mesure.
Nous avons également des réflexions avec différents experts du domaine pour mesurer l’impact de la XR dans de nombreux usages. Il arrive que l’impact ne soit pas négligeable, et il faut à ce moment se poser la question du gain d’un tel usage.