L'École de Design Nantes Atlantique et Laval Virtual s'associent pour proposer une offre de formation autour du design immersif.
Crédits photos : École de Design Nantes Atlantique
Fondée en 1988, l’École de Design Nantes Atlantique forme les étudiants aux différents métiers du design (design d’espace, design produit, design numérique, design graphique…). Installée historiquement dans la ville de Nantes, elle ouvre désormais une antenne de formation à Laval en Mayenne, capitale internationale de la réalité virtuelle. L’offre de formation sera tournée autour du design immersif, avec le soutien de l’association Laval Virtual. L’École de Design Nantes Atlantique sera naturellement présente lors du salon sur la VR / AR du 10 au 12 avril 2024, sur le stand A62. Interview avec Christine Martin, Directrice de la Communication.
Que proposera votre entreprise lors du salon Laval Virtual 2024 ?
Cette année, L’École de design Nantes Atlantique présente un projet en partenariat avec Crédit Mutuel Arkéa qui pousse à s’interroger sur le rôle des banques dans le métavers en revisitant les produits bancaires en immersion. Dans le but d’explorer et de projeter les usages de la banque numérique, Crédit Mutuel Arkéa a demandé aux étudiants en design du Digital Design Lab de contribuer à dessiner l’avenir de leur service en questionnant la relation client et son rôle social dans un monde 100% numérique.
Aussi cette année, trois étudiants en première année de cycle master Digital Design de l’école et un étudiant en 3e année présenteront leur projet “Arcade Odyssey” dans le cadre de la compétition Revolution #Students – Demo. Arcade Odyssey rend hommage aux célèbres salles d’arcade en les faisant renaître sous un nouveau jour grâce aux nouvelles technologies immersives. L’objectif est de réinventer l’interface des jeux d’arcade, en particulier des jeux de tir, en offrant des interactions inédites grâce à la réalité augmentée.
Quel est le projet du moment de votre entreprise ?
A compter de septembre 2024, l’école s’installe dans les locaux du Laval Virtual Center. Afin d’accompagner la transition numérique des métiers du design et les besoins en compétence des entreprises, L’École de design Nantes Atlantique étend son influence jusqu’à Laval avec une offre de formation originale dédiée au design des mondes immersifs.
Elle y proposera quatre nouvelles formations en design immersif : trois DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design) en bac +3 (Espace, Numérique et Objet) et un Diplôme de Design, de niveau bac +5 en Design et stratégie de l’innovation en mondes immersifs :
- le DN MADE Espace dont l’objectif est de former les étudiants aux techniques du Building Information Modelling (BIM), incontournables dans les domaines de l’architecture intérieure, architecture et conception du cadre bâti ;
- le DN MADE Objet, dédié à la modélisation et à la maquette virtuelle, pour répondre aux besoins en compétences de l’industrie ;
- le DN MADE Numérique, basé sur les méthodes et approches en design de l’expérience utilisateur (UX Design) pour les environnements immersifs et les mondes virtuels ;
- un Diplôme de Design Bac +5 : “Design et Stratégie de l’Innovation en mondes immersifs”, qui confère le grade de master.
110 étudiants sont attendus pour la première rentrée de cette antenne lavalloise. Ils bénéficieront de l’expertise pédagogique basée sur le projet, développée par l’établissement nantais, membre de la Conférence des Grandes Écoles (CGE) et labellisé EESPIG (Établissement d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général).
La qualité académique de ces formations est reconnue de l’État. Elles privilégient également l’apprentissage pour favoriser l’insertion professionnelle. Sur les 3 années d’études en DN MADE, la moitié (18 mois) se déroule en contrat d’apprentissage et les deux années de cycle master Design et stratégie de l’innovation du Diplôme de design Bac +5 se font intégralement en apprentissage.
Quelle innovation a le plus transformé le monde de la VR/AR selon vous ?
C’est une question complexe, d’autant plus que les progrès matériels ont été relativement faibles ces dernières années. Nous progressons lentement en miniaturisant les dispositifs et en améliorant la qualité des composants ainsi que les fonctionnalités supplémentaires (comme le suivi de l’œil), mais sans véritable innovation de rupture. L’enjeu est aujourd’hui sur les contenus, et c’est là que les Intelligences Artificielles vont changer la donne. Des LLM (Large Language Models) comme LUMA sont capables de créer des modèles 3D texturés à partir de texte ou de générer des environnements en “3D gaussian splatting” à partir de vidéos simplement depuis un téléphone. Une autre possibilité offerte par les IA de type LLM sera la communication avec les périphériques utilisateurs et avec des éléments contextuels : pouvoir parler et interagir dans un environnement augmenté avec un assistant IA ouvre la voie à de nouveaux usages, soutenant ainsi les processus de conception ou de créativité.
La baseline de notre 26e édition est “Act For The Future”. Selon vous, comment les technologies immersives peuvent-elles impacter le monde de demain ?
De mille manières mais l’enjeu majeur réside dans la démocratisation des technologies immersives afin de les rendre aussi accessibles que les smartphones : comment demain des lunettes de réalité virtuelle/réalité augmentée seront peut-être utilisées de manière aussi omniprésente qu’un smartphone, c’est-à-dire en permanence et dans presque tous les aspects de la vie quotidienne. Le casque de réalité virtuelle Vision Pro d’Apple trace déjà les contours de ce futur, offrant (d’après les premiers retours utilisateurs) un confort suffisant pour être porté pendant plusieurs heures tout en “vivant normalement”.