Arts et Métiers est exposant au salon Laval Virtual du 12 au 14 avril 2023.
Crédits photos : CIDJ
Ancré dans le paysage éducatif français depuis le XVIIIe siècle, l’École Nationale Supérieur des Arts et Métiers propose notamment un cursus pour former les futurs créateurs de contenus immersifs. L’institut est aussi impliqué dans la recherche et développement autour de la réalité virtuelle dans de nombreux secteurs professionnels, dont l’industrie. Arts et Métiers est exposant au salon Laval Virtual du 12 au 14 avril 2023, sur le stand B9. Interview avec Benjamin Poussard, Ingénieur de Recherche et coordinateur de l’équipe de valorisation.
Pouvez-vous présenter votre entreprise ?
L’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM) est une école d’enseignement supérieure dans l’ingénierie. L’école a formé plus de 85000 ingénieurs depuis sa fondation en 1780 par le Duc de La Rochefoucauld-Liancourt, et elle reste une Grande École française prestigieuse et sélective. Elle a 8 campus d’éducation et de recherche et 3 instituts à travers la France. Arts et Métiers est une “Institution publique à caractère scientifique, culturel et professionnel” (EPSCP) sous l’autorité du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Avec 15 laboratoires de recherche et un programme de doctorat, Arts et Métiers développe ses activités de recherche et d’enseignement dans cinq secteurs stratégiques : le futur de la production, la mobilité, l’énergie, les technologies de la santé, la construction.
À Arts et Métiers, des partenaires industriels et de recherche collaborent pour développer, implémenter et évaluer des projets et des compétences réaliser des avancées innovantes en matière de recherche, d’applications et de technologies en réponse à l’évolution rapide des technologies. Cette approche permet à l’école de maintenir les plus hauts niveaux d’expertise. De plus, Arts et Métiers a été impliqué dans de nombreux projets européens, à la fois en tant que partenaire et coordinateur.
Le Laboratoire Angevin de Mécanique Procédés (LAMPA Lab) est engagé dans la recherche fondamentale et appliquée en matière d’innovation, de processus de fabrication avancés et de durabilité. Son équipe “Présence et innovation” mène des activités de recherche et de développement sur la conception et l’innovation combinées aux technologies interactives. Les deux axes principaux de l’équipe sont : l’accélération du développement d’outils et de méthodes de cocréation et de coévaluation dans des environnements virtuels ; l’anticipation de l’expérience de l’utilisateur et l’analyse d’approches spécifiques pour l’innovation.
AMVALOR est une filiale de l’Institut des Arts et Métiers de Technologie (ENSAM), dédiée à l’innovation et au transfert de technologie. L’équipe impliquée dans le projet est composée d’ingénieurs en recherche et développement de logiciels spécialisés dans la programmation de logiciels 3D en temps réel et dans l’infographie.
Que proposera votre entreprise lors du salon Laval Virtual 2023 ?
Nous proposerons trois services : la recherche, la formation et la valorisation. Nous ne vendons pas de produit à proprement parler mais des services auprès des entreprises pour contribuer à l’excellence de la recherche scientifique appliquée en France. Pour la recherche, nous proposons des projets collaboratifs, encadrements de thèses CIFRE. Pour la formation, nous avons des contrats de professionnalisation dans le cadre du Master Management des Technologies Interactives 3D (MTI3D) ou formation continue. Pour la valorisation, nous proposons nos services de R&D et d’ingénierie aux entreprises souhaitant progresser sur les technologies XR.
Nous allons également montrer une innovation dans le domaine de la conception de produits : par le projet Européen INEDIT, nous avons développé un ensemble de services exploitant la réalité virtuelle pour faciliter la création de meubles sur mesure sur toute la chaîne de valeur. L’application Design Together sera présentée lors du salon.
Laval Virtual fête sa 25e édition cette année. Avez-vous des souvenirs à partager depuis la première édition en 1999 ?
Je me rappelle de ma première participation en tant qu’étudiant en 2012, et vainqueur du trophée Virtual Fantasy Demos. Ça a été un grand moment de fierté pour nous. Cette année-là, le spectacle de Magic Moulla avait épaté tout le monde lors de la cérémonie des Laval Virtual Awards. C’était exceptionnel !
Le monde des technologies immersives a été bousculé par l’apparition du Métavers et des mondes virtuels. Quelle est votre opinion sur ces nouveautés ?
Le Métavers est devenu un buzzword selon moi, même si le concept de départ est intéressant. Il y a des usages des technologies immersives très pertinents, d’autres moins. Le risque est de tout mettre dans le même panier. À une heure où notre planète est en danger, imaginer déployer des usages s’inscrivant dans une démarche de métavers me semble être une responsabilité importante.
Comment voyez-vous le secteur de la réalité virtuelle dans 10 ans ?
J’imagine que les devices seront plus miniaturisés, performants et les créateurs de contenus seront plus performants également. Le déploiement dans le monde du jeu vidéo aura trouvé son public. Les usages dans le monde professionnel ne seront plus à prouver. Les utilisateurs commenceront à vouloir bénéficier d’expériences ou d’outils utilisant la XR à la maison qui peuvent avoir un impact sur le quotidien. Les casques auront les spécificités minimales pour que le quidam moyen souhaite investir dans un casque à la maison, et les usages se démultiplieront. Du eyewear apportant des fonctionnalités vraiment à haute valeur ajoutée seront certainement adoptées, mais ce n’est pas gagné sur 10 ans pour voir des gens dans la rue les porter et que ça leur serve vraiment.