À l’occasion du salon VivaTech qui s’est tenu à Paris du 16 au 18 mai 2019, la SNCF a dévoilé le résultat d’un projet en collaboration avec Ergosanté. Le produit est un exosquelette, destiné à aider les employés de l’entreprise ferroviaire dans les tâches quotidiennes de maintenance. L’objectif est de prévenir les risques d’accident et de troubles musculo-squelettiques liés à l’effort et au port de charges lourdes.
“Cinq exosquelettes en un seul”
Shiva est ce qu’on appelle un exosquelette : c’est un équipement robotisé qui est fixé sur certaines zones du corps (jambes, bassin, bras, épaules). Grâce à des articulations motorisées, il aide une personne à réaliser des mouvements plus facilement. Shiva aide les ouvriers à porter des charges lourdes, sans effort supplémentaire. Ainsi, il réduit les maux physiques qui résultent de ces mouvements.
Le lancement de ce projet voulait pallier l’absence d’un exosquelette performant et adapté aux besoins des entreprises. Trois ans plus tard, Shiva répond aux “exigences de travail”, selon Yonnel Giovanelli, responsable du pôle Ergonomie et Facteurs Organisationnels et Humains de la SNCF. C’est un exosquelette multifonctions, qui propose 5 assistances différentes : extension des cervicales, flexion du tronc, maintien des bras en l’air, manutention et support de l’outillage. Ainsi, avec Shiva, on a “l’équivalent de cinq exosquelettes en un seul”.
Réduire l’effort des ouvriers
Par exemple, Shiva peut permettre d’assister un employé dans la pose et la dépose d’une pièce lourde. L’assistance de l’exosquelette permet de soutenir 15kg en tout, soit 7,5kg par bras. Sur une pièce de 30kg, cela divise par deux le poids soutenu par l’ouvrier, ce qui réduit considérablement son effort. Le transfert de poids est possible grâce à une ceinture et et un harnais porté par l’utilisateur. L’un des avantages de Shiva est qu’il est entièrement mécanique, et non électronique, et ne nécessite donc pas de recharge.
Pour fabriquer Shiva, Ergosanté a choisi l’impression 3D pour la majorité de ses pièces. Cela permet d’avoir une structure aussi solide que l’aluminium, mais qui est presque 2 fois plus légère que la plupart des exosquelettes sur le marché actuel. Il pèse actuellement 7 kilos, mais la société prévoit des améliorations futures pour améliorer encore plus le confort des utilisateurs.
Source : L’Usine Digitale