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Wayne Monsky, radiologiste de l’UW Medicine, a vu pour la première fois la représentation en 3D de l’intérieur des vaisseaux sanguins d’un patient fantôme en réalité virtuelle. L’expérience lui rappelle Fantastic Voyage, le film de science-fiction des années 60 sur un sous-marin et son équipage qui sont miniaturisés et injectés dans le corps d’un scientifique pour réparer un caillot de sang.
Faciliter les examens en aidant les radiologistes
Les radiologistes utilisent des cathéters, de minces tubes flexibles qui sont insérés dans les artères et les veines et dirigés vers n’importe quel organe du corps, guidés par des rayons X visuels. Grâce à cette approche, ils traitent un éventail de maladies : tumeurs du foie, artères rétrécies et saignantes, fibromes utérins, et plus.
Monsky et deux radiologistes collaborateurs ont mis au point une technologie de réalité virtuelle qui place l’opérateur à l’intérieur de vaisseaux sanguins en 3D. En suivant une carte anatomiquement correcte, dynamique et en 3D des vaisseaux d’un patient fantôme, Monsky fait naviguer le cathéter à travers les jonctions et les angles. L’extrémité du cathéter est équipée de capteurs qui représentent visuellement son emplacement exact par rapport au casque VR.
La réalité virtuelle plus efficace que les rayons X
Monsky a récemment présenté les résultats de l’étude qui soulignent l’apport de la réalité virtuelle. Dans les essais d’un patient fantôme, le guidage en réalité virtuelle l’a amené à destination plus rapidement – environ 40 secondes en moyenne – que le guidage par rayons X. Plus important encore, puisque la réalité virtuelle utilise un champ magnétique pour visualiser le cathéter, elle réduit considérablement. Elle peut ainsi éliminer la nécessité de l’exposition aux rayonnements qui accompagne la navigation par rayons X.
Un jour, le trio de radiologistes pense que la réalité virtuelle pourrait permettre aux interventionnistes et aux spécialistes endovasculaires d’effectuer des interventions à distance, loin du patient qui reçoit le traitement. “Toutes les informations que vous obtenez des capteurs sur les cathéters peuvent être utilisées de différentes manières. Nous pouvons obtenir de l’information positionnelle (sur la physiologie et l’anatomie) en cours d’intervention. Et nous pouvons apprendre de la façon dont ces cathéters se déplacent.”
Source : Newsroom UW