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Fin août, la SNCF a publié un appel d’offres pour mettre en place des projets VR/AR. Il fait suite à l’ouverture d’un centre d’expertise autour de la réalité virtuelle en janvier 2019, la Fab AR/VR. Il fait également écho aux ambitions du groupe d’asseoir et de confirmer sa transformation numérique. Cet appel d’offres a pour objectif de référencer des sociétés capable de fournir du matériel VR/AR ou de développer des applications.
Un référencement pour répondre aux besoins de la SNCF
Car ses besoins en termes de VR/AR grandissent, la SNCF a lancé un référencement centré autour des techniques immersives. Le groupe cherche tout d’abord à construire des relations durables avec des partenaires experts de l’écosystème VR/AR et permettre aux métiers du groupe SNCF de déployer plus facilement et plus rapidement des applications immersives. Le but est aussi de faciliter les échanges commerciaux avec les futurs prestataires qui travailleront avec la SNCF pendant 4 ans. Il s’agit donc de construire une relation d’échanges avec des acteurs qui deviendront des partenaires privilégiés du groupe.
L’appel d’offres est divisé en deux parties :
- un marché de fournitures qui fait appel à des constructeurs et des distributeurs de devices VR/AR,
- un marché de prestataires qui cherchent des sociétés pour le développement d’applications.
Dans cet appel d’offres, la SNCF ne cherche pas à référencer des fournisseurs de solution clés-en-main. Le groupe veut s’attacher à développer des applications sur la base de besoins spécifiques et répondant aux besoins des métiers du groupe. Néanmoins, si l’appel d’offres ne couvre pas les applications sur étagères, la Fab AR/VR reste attentive à toute autre proposition de projet. En effet, la SNCF souhaite également intégrer des solutions déjà développées pour accélérer le déploiement et utiliser des applications reconnues par l’écosystème VR/AR.
Aujourd’hui, la VR/AR représente un enjeu majeur pour le groupe, notamment dans le domaine de la formation. Plus de 8 millions d’heures de formation sont dispensées dans les 10 universités internes du groupe. Elles permettent de former 150 métiers différents allant de l’ingénieur au commercial en passant par la relation client.
À la recherche d’un panel VR/AR large et européen
Pour ce référencement, la SNCF veut faire en sorte d’avoir un panel le plus large possible. Ainsi, les besoins ne s’arrêtent pas notamment à la VR et à la formation. Le groupe a besoin de sociétés et de start-ups provenant de tous les domaines pour pouvoir développer des projets de formation, mais aussi de maintenance et, plus tard, d’aide aux voyageurs. La SNCF s’attend aussi à référencer des entreprises capable de produire des vidéos 360 ou de développer des applications en réalité augmentée.
Le processus pour le référencement se fait en deux phases : une phase de candidature et une phase d’offres. La phase de candidature se termine le 20 septembre 2019. Les candidats doivent envoyer un dossier administratif, et mettre l’accent sur leurs références antérieures. Ils devront fournir une liste de services ou applications réalisées durant les 3 dernières années. Parmi tous les dossiers qui seront soumis, un certain nombre seront choisis pour participer à la phase d’offres (20 pour les fournitures et 30 pour les prestataires).
La phase d’offres consiste en un dossier avec une demande plus complète, notamment en terme de technique. Des rencontres et des échanges auront lieu entre la SNCF et ses futurs partenaires. On leur demandera alors de répondre à certaines exigences, comme la capacité de la société à accompagner les clients ou encore de développer une application qui soit compatible avec le maximum de devices. Cette dernière phase permettra de sélectionner les titulaires du marché et donc les futurs prestataires et partenaires de la SNCF. Elle se déroulera entre le 30 septembre et le 23 octobre 2019.