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L’AR, le défi des futures régies médias : le MédiAR

AR et média ne feront bientôt plus qu'un : est-ce l'ère du marketing en réalité augmentée ?

Allons-nous bientôt entrer dans l'ère du marketing immersif en réalité augmentée ?

Crédits photos : Adobe Stock

Avec le développement des technologies immersives, et plus particulièrement de la réalité augmentée, les techniques de marketing sont bousculées. Ces technologies émergentes offrent un nouveau terrain de jeu, et surtout un support innovant pour diffuser de l’information. Une aubaine pour les régies médias, de plus en plus en quête de pertinence. Michel Ruiz, CEO de KaviAR Tech, partage sa vision sur une prochaine fusion entre média et réalité augmentée.

Un contenu marketing en réalité augmentée a un impact nettement supérieur à un display traditionnel. L’utilisateur n’est plus un simple spectateur, il devient un acteur de l’expérience. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le « story living ». Bienvenue dans l’ère du marketing immersif. Et si tout devenait plus simple pour faire passer des messages ? Sans barrière, sans friction, sans résistance au passage de l’information. C’est le défi de la réalité augmentée de demain et un peu d’aujourd’hui.

Mise en contexte

La clé est simple, elle s’appelle « la mise en contexte ». Aujourd’hui, si j’ai besoin d’une information, je sors mon smartphone, je tape ma question dans le navigateur ou alors je fais une requête vocale. En faisant cela, j’entre dans un écosystème médiatique et commercial et je me transforme en potentiel client cerné par les algorithmes de Google Ads.

Mais rien ne vaut la « mise en contexte ». Si je demande un renseignement, c’est qu’à un moment précis dans un lieu précis j’ai besoin de cette information. Lorsque vous déambulez dans les couloirs d’un hôpital ou sur un quai de gare, vous êtes cernés par des panneaux d’information. In fine, vous visualisez les informations didactiques en levant les yeux vers le ciel ou en suivant les indications au sol.

En réduisant la charge cognitive de l’utilisateur, la réalité augmentée facilite la compréhension et la prise de décision. La bonne information (actualisée dans le cloud) superposée dans mon champ visuel, en contexte au bon moment et au bon endroit, révolutionne le biais d’attention du consommateur. Ce n’est plus lui qui cherche l’info, mais l’info qui vient à lui dans l’air.

La nature a horreur du vide…

Et si l’air qui nous entoure devenait le premier support média ? C’est le formidable défi de la réalité augmentée. Qui dit support média, dit vente de médias. L’air est bien à vendre lorsqu’il s’agit de construction. Saviez-vous que l’air au-dessus des immeubles à New York peut être acheté et vendu ? Parce que c’est un espace que les propriétaires immobiliers ont le droit d’utiliser.

Le concept juridique spécifié par le terme « droits d’air » remonte à la Rome antique, en utilisant cette expression latine : « du paradis à l’enfer ». Il a été intégré au droit coutumier britannique au XVIIIe siècle, mais n’a suscité l’intérêt de personne avant le XXe siècle, lorsque l’aviation a changé cette donne et a limité son utilisation à 150 mètres au-dessus des bâtiments.

Les enjeux sont colossaux. Dès que l’information va quitter les navigateurs traditionnels de nos smartphones pour pénétrer directement dans notre environnement, le monde qui nous entoure va se transformer en gigantesque régie média. Les usages sont infinis et concernent toutes les verticales métiers de la société.

Depuis le temps qu’on en parle comme d’un serpent de mer, nous savons que la généralisation de l’usage réside dans un hardware « mains libres », limiter la friction en installant l’information directement dans le champ visuel des utilisateurs : les fameuses lunettes AR (qui font déjà l’objet d’une guerre fratricide au sein des GAFAM) suivi des lentilles.

Le web de demain

Chez KaviAR Tech lorsqu’on parle d’AR, on parle de web de demain. On considère que la révolution de la réalité augmentée sera comparable voir supérieure à la révolution web que nous avons connue dans le précédent millénaire.

Dès lors, le défi réside dans la création et la diffusion de contenus AR : un bon contenu, à la bonne personne, au bon endroit et au bon moment. Les technologies intégrées, géolocalisation, capteurs et caméras rendent ce concept simple à mettre en œuvre et particulièrement adapté aux plus grandes exigences de la société nouvelle et de ses consommateurs.

Un triple opt-in AR

Le défi n’est pas tant de savoir si l’AR va faire partie intégrante de notre environnement, mais quand elle va en faire partie ? À quel moment l’espace public va se retrouver en espace privé d’affichage pour des utilisateurs déjà devenus triple opt-in AR ? À quel moment je vais négocier mon « droit d’air » ? À quel moment les zoos vont devenir augmentés ? À quel moment un guide virtuel remplacera les panneaux descriptifs dans les musées ou sur les avenues ? À quel moment je suivrai un cours magistral en live streaming avec un professeur debout dans mon salon ? La réalité augmentée ne sera plus considéré comme un gadget mais comme une extension naturelle de la communication digitale et du marketing.

Cette communication devenue libérée de certaines contraintes physiques devra s’inscrire dans un cadre légal autour d’une approche : juridique, sociale, urbaine, spatiale, architecturale. Bref, bienvenue dans les futurs méandres d’une nouvelle inflation normative, mais surtout place aux nouveaux métiers : Production de contenus AR, Diffusion AR, Statistiques AR, Commercialisation AR. Les vendeurs d’AiR arrivent, qu’on se le dise. C’est la régie médiAR.

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À propos de l'auteur

Michel Ruiz est un expert en marketing digital, après de nombreuses expériences dans les domaines du tourisme et du e-commerce, il s’est spécialisé en Réalité Augmentée en co-fondant la startup KaviAR Tech. Passionné par les nouvelles technologies, l'innovation et les nouveaux usages, Michel Ruiz est titulaire d’un Master 2 de marketing digital, il est également auditeur qualité et conseiller en pédagogie.
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