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Le retail sera “la deuxième industrie à utiliser la VR/AR en 2022”

Les Laval Virtual Days ont permis de voir les usages VR/AR dans le retail

Crédits photos : Laval Virtual

Moment privilégié pour les professionnels de la grande distribution, des marques et de la vente, le Laval Virtual Days Retail s’est tenu le 13 février dernier, à Paris, dans les locaux de Business France. Retour sur cet événement inspirant où les professionnels des technologies immersives sont venus partager leur expertise dans le secteur du Retail.

Un marché du retail grandissant et des possibilités immersives multiples

Anne Dessemond, Trade Development Manager pour Business France, a inauguré cette demie-journée consacrée à l’innovation et aux comportements d’achats. La tenue de ces Laval Virtual Days dans les locaux de Business France fait écho aux missions de l’organisation. Celle-ci accompagne les start-ups et nouvelles entreprises à se développer à l’international et à attirer des investisseurs étrangers. Dans son introduction, Anne Dessemond, rappelle que plusieurs programmes ont permis de faire éclore des opportunités de développement pour certaines entreprises qui ose implanter l’innovation et la VR/AR dans le secteur du retail. A l’image de V-Cult, exposant lors de ces Laval Virtual Days, qui a eu la chance de rencontrer des investisseurs étrangers à Helsinki en 2016.

Le lien qui existe entre innovation et retail explique la maturité du secteur. Marie Leblanc, Responsable des Services à Laval Virtual, n’a pas manqué de le rappeler à travers des chiffres de marché. En 2022, le retail sera la deuxième industrie à utiliser la VR/AR. Par rapport aux usages aujourd’hui, cela représente une augmentation de 159% des dépenses. Ainsi en 2025, le retail est amené à rejoindre le secteur de la santé en termes d’usages VR/AR. Il est vrai que les possibilités sont nombreuses pour les marques et les magasins. La VR/AR peut servir à l’expérience shopping, l’assistance des ventes, la démonstration de produits (SmartPixels attire l’œil des clients grâce à des rendus 3D et du video mapping), le service client, la formation des vendeurs (Pitchboy est venu présenter sa solution de formation immersive), ou encore le merchandising et la publicité.

Ce que l’on remarque dans le secteur du retail, c’est l’utilisation supérieure de la réalité augmentée par rapport à la réalité virtuelle. À l’image de l’entreprise Popmii, qui s’est spécialisée dans les contenus augmentés. En 2020-2022, “on remarque une forte tendance de l’utilisation de la réalité augmentée pour l’expérience shopping.” Il y a quelques mois, on vous parlait d’une boutique d’opticien interactive qui utilisait des contenus en réalité augmentée. Par ailleurs, de plus en plus, l’intelligence artificielle est associée à l’AR dans les usages (Brain Analytics Technologies développent des solutions AI innovantes). Elle permet notamment d’optimiser la gestion des stocks et de proposer des produits sur-mesure.

La réalité virtuelle et la réalité augmentée boostent le commerce

Plusieurs conférenciers et exposants ont présenté des cas d’usages VR/AR dans le secteur du retail. Pierre Blanc de Cap Digital, co-organisateur de l’événement, a présenté un projet mené par PICOM, la branche retail du pôle. Il s’agit d’un projet immersif pour Blancheporte, une entreprise de vente à distance et de e-commerce. Vieille de 200 ans, elle souhaite entreprendre un virage vers l’innovation. Le but était de restaurer l’image de la marque, victime de la concurrence et du développement des sites de vente en ligne. A la genèse du projet, une question a été posée : “Comment j’aide mon client à se projeter ?”. Blancheporte a donc monté un projet de visualisation en 3D et en réalité augmentée pour ses produits de linge de maison. Les clients peuvent voir des modèles 3D du produit directement dans sa chambre grâce à la réalité augmentée.

Le même procédé a été utilisé par Decathlon, dans le cadre d’un projet immersif monté avec V-Cult. Le projet avait pour but de réduire les retours de trampoline en magasin. Il accompagnait les clients dans leur achat de produits de grande taille. L’utilisateur peut choisir parmi plusieurs modèles de trampoline, et le faire apparaître dans son jardin. Le trampoline s’affiche en taille réelle, ce qui permet à l’acheteur de bien visualiser les proportions. Cela aide à gommer la frustration des clients quand le produit ne correspond pas à leurs attentes. Une frustration que Watiz a aussi pour ambition d’effacer. Son application permet de retrouver des vêtements sur des sites en ligne en prenant en photo une tenue.

Malgré des usages plus rares, la réalité virtuelle a aussi sa place dans le commerce. Plusieurs exposants ont montré des projets VR pertinents. L’entreprise Spectrum proposait de s’immerger dans un skateshop en réalité virtuelle. Très réaliste, la boutique virtuelle permet de customiser son produit de A à Z, proposant ainsi une expérience shopping entièrement personnalisée. De la même manière, Diakse a conçu une concession automobile en réalité virtuelle. Dans celle-ci, le client peut voir un catalogue de 20 000 véhicules. Retail VR propose le même genre d’expériences immersives qui permettent à la fois de générer des ventes et des analyses de client. De son côté, Emissive a aussi construit une expérience de réalité virtuelle. Mais ici, l’immersion est utilisée pour du storytelling de marque. En effet, la société nous invite à voyager dans l’univers du créateur de Lacoste, René Lacoste.

A quoi ressemblera le retail de demain ?

Vers un commerce innovant et “expérientiel”

Emmanuel Javal, fondateur du Grand Réservoir, l’a affirmé : “Le retail de demain sera expérientiel”. Avec le développement du e-commerce, les marques vendent beaucoup en ligne. Or, elles sont aussi besoin de raconter leur histoire, de faire essayer leurs produits. Pour cela, elles ont besoin de magasins physiques. “Les marques veulent créer des lieux où les clients vont vivre une expérience”. Le storytelling est devenu essentiel pour développer une marque. C’est ce qui procure des émotions au client. De plus, cela permet d’humaniser une marque, et se détacher des produits. C’est un tout marketing qu’il ne faut pas ignorer (Light&Shadows propose des projets immersifs qui booste la stratégie marketing des marques). Pour accompagner les marques, le Grand Réservoir a créé la notion de Lieu-Média. Ce sont des espaces physiques où les marques sont invitées à se présenter auprès des clients, leurs produits mais aussi des expériences innovantes.

Dans un autre registre, les marques peuvent profiter d’une tendance émergente : les influenceurs virtuels. A la différence des YouTubeuses et Instagrammeuses que l’on connaît tous, ces influenceuses sont entièrement irréelles. Muriel Ballayer, de la société Wands, a constaté que le modèle de l’égérie traditionnel ne fonctionnait plus. Selon elle, le contenu de ces influenceurs virtuels est “plus authentique et plus sincère”. Pour les marques, ils représentent les égéries idéales. En effet, ils ne vieillissent pas, n’ont pas besoin d’être nourris ou transportés, et les contenus qu’ils diffusent sont 100% contrôlés par la marque elle-même.

Des projets immersifs plus réglementés

Les conférences se sont brillamment conclues par un panorama juridique de Céline Avignon, du cabinet d’avocats Lexing Alain Bensoussan. En effet, “toutes ces technologies posent la question de la protection des données et de leur utilisation”, selon les mots de l’avocate. Car il est nécessaire de rappeler que toutes ces technologies manipulent et traitent des données personnelles. Il existe des limites à ne pas franchir ainsi que des sanctions. Aujourd’hui, le RGPD et la CNIL régissent la protection des données.

Aujourd’hui, il y a des grands principes à prendre en compte dans la mise en place de projets technologiques et immersifs. On doit penser à la protection des données pendant la construction et la gestion du projet. Un suivi du dossier par un juriste est indispensable, car c’est lui qui le valide. Le principe de base c’est qu’il faut déterminer la finalité des données que l’on demande. On doit se poser la question : à quoi servent les données des clients ? Pour mesurer sa satisfaction ? Suivre son parcours pour mieux le cibler ? Il faut également préciser le temps de conservation de ces données, en déterminant des règles pour leur purge. Ce sont des règles éthiques que les porteurs de projet VR/AR doivent prendre en compte aujourd’hui. Ces questions sont brûlantes, à l’image de la tenue du West Data Festival récemment à Laval.

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À propos de l'auteur

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