Crédits photos : Ouest France
A Lorient en Bretagne, une expérience de réalité virtuelle invite le public à un voyage au cœur de l’océan et de la pêche. En revêtant un casque, l’utilisateur se retrouve dans l’univers des marins-pêcheurs et découvre alors l’industrie de la pêche. Un outil de sensibilisation et qui permet de faire connaître les conditions de ce métier.
Une plongée dans le métier de marin-pêcheur
L’expérience de réalité virtuelle sur l’univers de la pêche a été lancée le 14 février dernier par la Maison de la Mer. Cet espace propose déjà une immersion dans le monde de la pêche grâce à des visites du port, de la criée, etc. Mais cette fois-ci, l’immersion devient entière, et les visiteurs sont embarqués à bord d’un bateau de pêche industrielle.
Les images livrées dans le casque de réalité virtuelle ont été filmées par Sébastien Muzet, directeur artistique de Pix Factory. Le réalisateur avait embarqué en 2019 pour une marée d’une durée de 2 jours. Il avait alors suivi un groupe de marins-pêcheurs dans leurs activités quotidiennes, du départ du port, jusqu’au moment de la pêche en passant par des moments plus simples comme les repas. Le réalisateur avait vécu ce périple à bord du Dolmen, un chalutier-senneur de Lorient.
Une visite virtuelle pour éduquer et sensibiliser
L’expérience de réalité virtuelle de 7 minutes nous plonge dans le quotidien de l’équipage, composé alors de 5 marins-pêcheurs. L’utilisateur est accompagné des commentaires d’Eric Guygniec, patron de l’Apak (l’Armement de la Pêche artisanale de Keroman). Celui-ci explique tous les détails pendant la visite virtuelle. On y découvre comment est trié le poisson, comment fonctionne la senne danoise (filet utilisé par ce type de bateau). Mais aussi et surtout, on apprend comment les marins-pêcheurs vivent au quotidien dans un endroit exigu et bruyant.
Cette expérience a un réel but éducatif, mais aussi de sensibilisation sur le métier de marin-pêcheur. Elle servira aussi pour le recrutement de jeunes marins-pêcheurs. Cette technologie VR attire beaucoup les jeunes, qui sont curieux de tester. “Le casque agit comme un aimant. C’est ludique pour les jeunes”, explique Jean Piel, chargé de communication du comité départemental des pêches du Morbihan. “On ne va pas attirer les jeunes avec des flyers. Mais par l’image. C’est un bon moyen d’engager la conversation.” Peut-être aussi un moyen de recruter plus dans une Bretagne qui manquera de 500 marins-pêcheurs dans cinq ans.
Source : Ouest-France