Crédits photos : IEEE Spectrum
Pendant des décennies, quiconque voulait savoir si une nouvelle voiture était sûre à conduire pouvait simplement la tester à l’aide de tests. De tels essais peuvent permettre de déterminer si la voiture peut prendre un virage serré tout en gardant les quatre roues sur la route, freiner jusqu’à l’arrêt sur une courte distance, ou survivre à une collision avec un mur tout en protégeant ses occupants. Mais comme les voitures prennent de plus en plus part à leur propre conduite, de tels tests ne suffiront plus. Nous devrons savoir si le véhicule possède suffisamment d’intelligence pour supporter les mêmes conditions de conduite que les humains ont à gérer. La réalité augmentée est une technologie qui peut aider à tester les voitures autonomes de façon sûre.
Remplacer les tests réels pour plus de sécurité
Une façon évidente de tester le cerveau ainsi que les “muscles” des véhicules autonomes serait de les mettre sur la route avec d’autres véhicules. Mais ce test est dangereux car il n’y a pas encore de garantie de sécurité autour des voitures autonomes. De toute évidence, l’industrie doit compléter les essais routiers par d’autres stratégies pour faire ressortir le plus grand nombre possible de cas inattendus.
La simulation par ordinateur permet de contourner les limites des essais physiques. Les algorithmes génèrent des véhicules virtuels et les déplacent ensuite sur une carte numérique qui correspond à une route du monde réel. Si les données ainsi générées sont ensuite diffusées à un véhicule réel situé sur la même route, le véhicule interprétera les données exactement comme s’elles venaient de ses propres capteurs. Il faut voir ça comme une réalité augmentée réglée pour être utilisée par un robot.
Réalité augmentée et jumeau virtuel
La voiture d’essai autonome est équipée d’un dispositif embarqué qui peut diffuser l’état du véhicule, comme la position, la vitesse, l’accélération et le cap, toutes les dixièmes de seconde. Une fois que le modèle informatique reçoit les informations de la voiture d’essai, il crée un jumeau virtuel de cette voiture. Ensuite, il met à jour les mouvements de la voiture virtuelle en fonction des mouvements de la voiture d’essai réelle.
Bien que la voiture roule sur des routes vides, elle “pense” qu’elle est entourée par d’autres véhicules. Pendant ce temps, elle envoie à la plateforme de simulation les informations qu’elle recueille, à la fois à partir de la réalité augmentée et de sa perception de l’environnement du monde réel. Des véhicules réels, des véhicules simulés et peut-être d’autres objets simulés, tels que des piétons, peuvent ainsi interagir. De cette façon, une grande variété de scénarios peuvent être testés d’une manière sûre.
Source : IEEE Spectrum