Basée à Laval, l'équipe d'Inod crée des solutions immersives pour les professionnels.
Crédits photos : Inod Solutions
Le 21 mars 2016, naît Inod, agence de réalité virtuelle et vidéo 360°. D’abord orientée vers l’immobilier et le bâtiment, Inod s’est ouvert à d’autres champs en devenant notamment un studio de création 3D. En 2020, la société a même misé sur le virtuel en bâtissant une solution digitale pour l’événementiel. Portrait d’Inod, acteur phare de l’écosystème VR/AR de Laval, avec son cofondateur Anthony Hacques.
Une aventure qui débute dans le bâtiment et l’immobilier
Il était une fois deux associés, Anthony Hacques et Julien Ranchoux, qui se lancèrent dans l’aventure de l’entrepreunariat. Ensemble, ils fondent Inod en plein cœur de la capitale de la réalité virtuelle et augmentée, à Laval en Mayenne. Ils s’installent à la Licorne, hôtel d’entreprises innovantes ; et ainsi à quelques centaines de mètres du Laval Virtual Center et d’acteurs VR/AR reconnus tels que Laval Virtual et CLARTE.
Au milieu de cet écosystème florissant, Anthony Hacques, mayennais d’origine, se laisse séduire par le potentiel de la réalité virtuelle. Pourtant il n’y connaissait rien en technologies immersives ! “J’étais dans le bâtiment, et j’ai quitté l’entreprise où j’étais”, confie-t-il. Pendant son expérience dans le secteur, il a néanmoins pu constater le manque d’outils de projection. “Je voyais trop souvent des personnes qui se rendaient compte du résultat au fur et à mesure de la construction d’un bâtiment”, explique-t-il. Il en résultait des coûts supplémentaires et une perte de temps importante. “Pour se projeter, les plans 2D ne sont pas idéals”.
Inod débute ainsi son odyssée en tant que société de réalité virtuelle pour le bâtiment et l’immobilier. Elle propose alors le logiciel ScaleView aux professionnels, baptisé à l’origine InodView, pour faire visiter des bâtiments avant leur construction. C’est un logiciel sur abonnement, qui permet à n’importe quel professionnel qui conçoit en 3D, d’utiliser la réalité virtuelle de manière autonome pour visualiser directement ses projets. “C’est vraiment l’activité de départ, et depuis on s’est beaucoup développé en termes d’offres et de solutions”.
L’exploration se poursuit avec de nouvelles offres
Au fil des années, Inod s’est bâti avec de nouvelles solutions, explorant des domaines autres que l’immobilier. “Le côté immobilier nous colle à la peau”, avoue Anthony Hacques. “On a travaillé pour se sortir de cette image-là. On a segmenté notre activité et aujourd’hui notre offre est claire.” Ainsi, il y a eu dans un premier temps MaValiseVR. Ce sont des valises de réalité virtuelle qui contiennent tout le matériel nécessaire “pour proposer une expérience de réalité virtuelle rapidement et facilement en itinérance commerciale”. Devenue aujourd’hui une marque à part entière, MaValiseVR propose des kits pour les principaux casques VR du marché (Samsung, Oculus, HTC, Windows).
Plus récemment, Inod a développé une activité de studio de production 3D et de créations d’applications. La société propose ainsi du “100% sur mesure, en fonction du besoin du client”. Inod a notamment modélisé de A à Z un dragon en 3D à l’occasion du Vendée Globe et la participation du skipper mayennais, Maxime Sorel. À la fois “projet atypique” et “vrai challenge”, il marque toute l’étendue de ce que peut faire aujourd’hui Inod. “Nous sommes créateurs de solutions immersives pour les professionnels, principalement pour des besoins de communication, marketing et aide à la vente”, précise finalement Anthony.
Et cette exploration ne s’arrête pas là ! En 2020, l’équipe d’Inod se lance un nouveau défi : conquérir le monde virtuel. Une nouvelle corde à son arc pour cette jeune société qui a tout d’un grand acteur de la réalité virtuelle. “Le 21 mars prochain, cela fera 5 ans qu’Inod a été créée”, se réjouit Anthony Hacques.
2020, l’année “roller coaster”
En 2020, Inod continue dans sa lancée. Pourtant, l’année avait très mal commencé pour la société, percutée de plein fouet par la crise du COVID. “Dès février, on a vu notre carnet de commandes littéralement s’écrouler”. Pour cause : avant la crise, Inod créait beaucoup d’applications pour des usages lors de salons physiques. En l’espace de trois mois, le chiffre d’affaires de la société a chuté de 90%. “À la fin du mois de mai, on avait le couteau sous la gorge…”
Mais il en fallait plus pour démotiver l’équipe d’Inod ! Elle s’est alors penché sur les mondes virtuels pour l’événementiel et a créé sa propre solution de salon virtuel. Si bien que “depuis juin, l’activité est repartie à fond. D’où le roller coaster !” Un premier salon a été organisé en 3 semaines pour la société LAFI, et a accueilli 40 exposants dont des grands noms de l’informatique (Microsoft, Intel, AMD, HP, Acer). Plus récemment, la solution d’Inod a été sollicitée pour le West Data Festival, organisé par Laval Mayenne Technopole, et pour le Crédit Agricole Anjou Maine.
Pour la suite du voyage, Inod se concentre sur la livraison des commandes à ses clients. “La demande est soutenue !” Sa solution de salon virtuel évoluera certainement au fur et à mesure du temps, de la même manière que son logiciel ScaleView, sur lequel il y a une R&D permanente. Inod mise également sur les showrooms virtuels, “pour les entreprises qui font du commerce à l’international. C’est quelque chose qui va rester dans le futur, au même titre que les salons virtuels”. Ainsi, quand on demande à Anthony Hacques si les événements virtuels vont perdurer au-delà de la crise, il nous répond assurément : “J’y crois !”